L’INSTANT FUGITIF… TOUR DE FRANCE 2017

Dans BLOG

Un autre regard porté sur les coulisses du Tour de France 2017 au sein de l’équipe AG2R La Mondiale

 

28 juin

28 juinArrivé à Düsseldorf… La douce odeur du Tour se fait sentir…
Neuf coureurs et un staff prêts au combat.

Des métiers et des talents mêlés pour, quoi qu’il arrive, ne rien regretter…

 

 

4 juillet

4 juilletOuvrir une parenthèse dans le Tour.

S’asseoir sur le fauteuil du coiffeur et ne penser à rien. Comme dans la vraie vie. Ou presque. Le cliquetis des ciseaux à la place du bruit assourdissant de l’hélico.
Un sourire. Un selfie… Départ dans cinq minutes.

Fermer la parenthèse.

 

6 juillet

6 juilletRencontre éphémère à l’entrée de Langres.
« Avez-vous vu comme notre région est belle? Vous voyez, là-bas, c’est le Lac de la Liez.
Et Langres, c’est une belle ville. Vous connaissez? Elle est même passée dans une émission de Stéphane Bern.
Le vélo, là, c’est le mien… Il a 60 ans…  »
Le peloton est passé. Un sourire. Un signe de la main. Simplement fier d’apercevoir le Tour sur le pas de sa porte.
Reprendre la route…

 

8 juillet

8 juilletQuelques secondes. A peine. Presque gêné de monter dans le bus où tant de personnes rêvent de s’aventurer comme on entre dans un lieu sacré.
Trois mots, un sourire… Une poignée de mains. Alexis Pinturault connait trop ces moments qui précèdent le combat, instants à la fois banals et cruciaux où l’athlète range dans sa tête les clés de la journée.
Rencontre furtive au coeur du Jura.

Mélanger une fois encore le ski et le vélo. Comme une évidence.

 

10 juillet

10 juilletDonner du sens aux mots. De l’esprit à la performance. Raconter, se livrer… sans tout dévoiler. Exercice parfois périlleux qui rebute ou intimide.
Question. Réponse.

L’intelligence prend le pouvoir et l’échange va droit au but.
Seul face aux autres. Comme lorsqu’il faut prendre la bonne décision au milieu du peloton.
Trois dernières questions..

 

11 juillet

11 juilletTu dois tout voir du Tour… » Ce jour de juin, j’ai dû poser ma tasse à côté de la soucoupe et sourire gentiment.
Tout voir du Tour? Enfin presque.
Au bruit de l’hélico qui se rapproche et au débit du speaker qui s’accélère comme une mitraillette en folie, les coureurs sont en approche.
Lorsque la clameur de la foule gonfle, c’est que le sprint est lancé… Arrive ensuite une meute de caméramen dans une frénésie digne du départ du marathon de New York qui annonce l’arrivée des coureurs en bout de ligne, là où une bouteille à la main, nous les attendons. Il règne alors une joyeuse pagaille, ponctuée de jurons en toutes les langues…
Parfois, on déduit que le vainqueur est celui qui est passé le poing serré.
Les jours de gloire, vous obtenez le privilège d’aller cueillir votre coureur au coeur de la mêlée pour filer au protocole.

Lorsque comme aujourd’hui l’après-ligne est tarabiscotée, on voit alors débouler tout ce beau monde comme un raz de marée en technicolor.
« Tu dois tout voir du Tour… »
Au fait, qui a gagné? Kittel…
Bravo…

15 juillet

15 juilletRaconter. Analyser. Expliquer.

C’est l’exercice pas toujours
simple de la fin de course. Le dernier round avant de rentrer à l’hôtel et, déjà, de préparer le lendemain.
Pour les journalistes commence une course contre la montre…

 

 

16 juillet

16 juilletFaire face à la foule et aux micros. Sourire. Offrir du rêve au peuple d’Auvergne et de France.

La journée a été éprouvante mais un champion doit aussi partager avec ceux qui le soutiennent.
Étrange sensation face à cette marée humaine joyeuse et impressionnante.

 

 

 

17 juillet

17 juilletAu micro d’Europe 1, Axel Domont sourit. Le même sourire qu’il avait quelques heures après ces deux chutes qui lui ont labouré les genoux ou, hier, dans le bus, alors qu’il avait laissé toutes ses forces dans cette offensive collective qui a enthousiasmé le public et fait mal au peloton.
Le sourire d’Axel, c’est un peu le symbole de la sérénité de tout le groupe depuis Düsseldorf.
Entrons avec confiance et humilité dans cette dernière semaine sur les plus belles pentes de nos Alpes.
Quoi qu’il arrive, les prochains jours seront beaux.

 

18 juillet

18 juilletChanger d’hôtel tous les jours. Des beaux. Des moins beaux. Ceux où on vous accueille avec un supplément d’âme et ceux où on vous n’êtes finalement qu’un client un peu particulier avec ses sportifs tous maigres, ses camions, ses bus et ses exigences un peu spéciales.
Nous avons quitté l’hôtel Bel Horizon au Charbon sur Lignon comme si nous avions passé deux jours à la maison.
Cap sur les Alpes.

 

 

 

19 juillet 19 juillet

Franchir le Galibier un jour de Tour de France, c’est plonger dans un univers en fusion qui mêle la ferveur, l’effort, la joie et la douleur.
Si loin des moments de solitude totale où seul le souffle court des cyclos qui s’attaquent à ses pentes s’invite dans le décor.
Volcan en éruption ou monde du silence.

 

 

20 juillet 20 juillet

Quelques mots et de la fierté dans le regard du patron. Autour de nous, le Tour déverse sa fureur au sommet de l’Izoard.
Premiers instants paisibles après une journée à rouler. Ben Gastauer a été héroïque et Bennie savoure avec humilité.
Un soda, une tape dans la main.
Demain on remet ça.

 

 

Samedi 22 juillet 22 juillet

19h15. Stade Vélodrome.
Après la violence de l’effort. Après la violence de l’arrivée. Après ces moments où le mur des caméras et des micros perce l’intimité de l’instant d’après.
Entre la déception d’une place perdue et la satisfaction d’un nouveau podium.
Retour au calme. Au silence. Aux moments simples d’une complicité et d’une histoire d’hommes et de femmes partis de Düsseldorf il y a plus de trois semaines.
Cap sur Paris…

23 juillet